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3D SPORT CENTER

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Le trimaran IDEC Sport de Francis Joyon va battre le record de la Route du Thé !

Publié le 18 Février 2020 par 3D SPORT CENTER in Francis Joyon, Route du Thé, trimaran Ultim, Christophe Houdet, Bertrand Delesne, Antoine Blouet, Corentin Joyon, Hong Kong, Londres, Giovanni Soldini, record, vitesse, Manche, mer d’Irlande

On ne se déplace qu’à quatre pattes sur le pont, c’est un peu de la survie

Francis Joyon

Les accélérations du vent surviennent si vite que nous sommes parfois un peu surtoilés. Il ne reste alors qu’à tenir fermement la barre, le temps du passage du grain, sous des pluies intenses

Francis Joyon

Si tout va bien, comme nous l’écrivions ce matin, l’équipage du trimaran IDEC Sport de Francis Joyon va pulvériser le record de la Route du Thé (Hong Kong-Londres) d’environ quatre jours, puisqu’il est attendu mercredi à l’aube, voire dès mardi soir à Londres. Mais c’est tendu car les conditions sont extrêmes pour le trimaran Ultim : grains violents et creux d’au moins six mètres. C’est ce qu’a confié Joyon à son équipe à terre…

Ce lundi soir, Francis Joyon, Christophe Houdet, Bertrand Delesne, Antoine Blouet et Corentin Joyon n’ont plus qu’une trentaine d’heures à tenir pour pulvériser le record de la Route du Thé entre Hong Kong et Londres, record détenu par l’Italien Giovanni Soldini depuis 2018 en 36 jours et 2 heures.

À 700 milles de l’arrivée (ils naviguent ce lundi soir 450 milles au large de la Vendée) leur avance (800 milles) est maintenant considérable, et ils ne sont encore que dans leur 31e jour de mer.

En outre, même en se freinant volontairement pour rester à 80% du potentiel du bateau et pas plus par mesure de prudence, ils déboulent encore à 28 voire 30 nœuds ! Il n’y a évidemment plus de suspense concernant le bilan mathématique. Sauf avarie ils vont arriver à Londres au mieux mardi soir, au pire mercredi aux aurores et ainsi pulvériser le record d’environ quatre jours !

Nous vous expliquions tout cela ce matin, mais la nouveauté est que Francis Joyon a envoyé à son équipe à terre ses impressions du moment sur les conditions extrêmes rencontrées par l’équipage pour ces dernières heures de course… Et disons qu’elle sont très parlantes.

Le problème, c’est que le proche Atlantique et la Manche, balayés par les trains de tempêtes de ces derniers jours, sont très chahutés : grains violents, creux de six à neuf mètres. C’est parfois ambiance survie sur le grand trimaran. Pourtant peu impressionnable Francis Joyon n’en fait pas mystère.

Les hauteurs de vagues sur la route du maxi trimaran de Francis Joyon lundi soir à 19h. Toutes comprises comprises entre 7 et 9 mètres. | WINDY.COM
Les hauteurs de vagues sur la route du maxi trimaran de Francis Joyon lundi soir à 19h. Toutes comprises comprises entre 7 et 9 mètres. | WINDY.COM

« On doit rester vigilant et concentré jusqu’au bout ». Loin de crier victoire, Francis Joyon exhorte ses quatre hommes d’équipage à redoubler de prudence et de concentration. Les forts vents de secteur Nord-Ouest sont tout sauf réguliers, en force comme en direction, et les quarts à la barre relèvent souvent de la haute voltige.

« Les grains sont très virulents et surviennent sans crier gare » dit-il. « Les accélérations du vent surviennent si vite que nous sommes parfois un peu surtoilés. Il ne reste alors qu’à tenir fermement la barre, le temps du passage du grain, sous des pluies intenses. Dans ces conditions, et à cause de l’état de la mer, nous marchons 20 à 30 % moins vite que le potentiel du bateau. On ne se déplace qu’à quatre pattes sur le pont » poursuit Francis. « Il faut vraiment faire attention à ne pas se blesser lors des déplacements. C’est un peu de la survie par moments. »

Il nous faudra tricoter pas mal en Manche

Francis Joyon

Malgré cette ambiance un peu tendue, l’impatience d’arriver s’est emparée de Francis et de ses hommes. « On reconnaît bien nos ciels de Bretagne » décrit Francis. « Derrière les lignes de grains, le ciel s’éclaircit, avec de somptueuses lumières toute en contrastes. Cela nous rappelle que la maison n’est pas loin. On va passer au large pour aller chercher un waypoint en mer d’Irlande d’où nous déclencherons un dernier empannage avant d’entrer en Manche. Le vent sera alors franchement à l’Ouest et il nous faudra tricoter pas mal entre côtes anglaises et françaises pour viser le Pas de Calais. Une arrivée aux premières heures de mercredi prochain est envisageable au bout d’un peu plus de 31 jours de course. Un chrono qui nous satisfait compte tenu de l’incroyable succession de systèmes météos rencontrée. Cette Route du Thé est vraiment magnifique du fait de ces contrastes météorologiques. »

source :  https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/course-au-large/record/francis-joyon-on-ne-se-deplace-qu-a-quatre-pattes-sur-le-pont-c-est-un-peu-de-la-survie-052142b4-51aa-11ea-a41e-036ef30f7be8

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