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Voile - Brest Atlantiques. Jacques Caraës (directeur de course) : « Un bilan très positif »
Alors que le maxi-trimaran Edmond de Rothschild devrait couper la ligne prochainement au large de Brest et remporté la première édition de la Brest Atlantiques, Jacques Caraës, le directeur de course, fait le point sur cette première épreuve au long cours pour les Ultim.
Avant l’arrivée attendue de Gitana, ce mercredi au petit matin, Jacques Caraës, le directeur de la course Brest Atlantiques, fait le point sur cette première édition. Et estime que cette première épreuve au long cours est rassurante pour la flotte Ultim, rudement mise à l’épreuve lors de la Route du Rhum.
Jacques, à quel moment estimez-vous l’arrivée du maxi-trimaran Edmond de Rothschild de Gitana ?
Pour Gitana, ça va mollir au courant de la journée avec des vents qui vont tourner à l’Est et qui vont finir par être contraires à sa venue. Nous, on voit un passage de ligne au lever du jour demain matin. Il a bien avancé cette nuit encore mais ça va ralentir sur la journée.
Quel bilan tirez-vous de cette première course au long cours pour les Ultim ?
Je trouve que c’est un bilan très positif parce qu’on a les quatre bateaux. Même si Sodebo a abandonné, il remonte à son port d’attache lui-même, c’est très important. On a trois en course sur quatre, ce qui est assez rare d’avoir 75 % des bateaux à l’arrivée même si on n’est pas très nombreux. C’est bien, on est resté dans le timing prévisionnel. On avait dit entre 28 et 30 jours dans nos estimations de départ. Le parcours est assez innovant aussi avec une dernière partie non explorée (Cape Town - Brest), avec un passage de l’anticyclone Sainte-Hélène par le Nord. Ça a permis de découvrir de nouveaux endroits, ne serait-ce que les déserts de la Namibie puisqu’ils ont longé la côte pendant pas mal de temps lors de leur remontée de l’Atlantique Sud. Ça a permis de valider aussi ces bateaux structurellement, même si les appendices ont malheureusement touché quelques OFNI. Les structures des bateaux ont été largement éprouvées. Elles ont montré qu’elles avaient bien évolué entre la Route du Rhum et cette course.
C’est quelque chose qui vous rassure ?
Ah oui ! C’est important. Les bateaux ont été très sollicités. Ils ont eu dès le départ une descente du Golfe de Gascogne avec une mer très formée. C’était déjà une entrée en jeu très virile. Ensuite la dépression qu’il y avait au large du Brésil sur Cape Town, il y a eu des reachings très poussés avec des vitesses importantes. Les bateaux ont été mis à l’épreuve sur cette course, qui était longue. C’était 14 000 nautiques en route directe, mais ils sont déjà arrivés pratiquement à 17 000 nautiques. Moi je trouve que c’est positif parce que les écarts restent limités. Il y a encore deux bateaux qui sont à la lutte pour la deuxième et troisième place. On n’aurait peut-être pas imaginé ça au départ. C’est vrai que la navigation de Maxi Edmond de Rothschild est remarquable. Ils ont toujours été dans le tempo, même s’ils se sont arrêtés à Bahia. Les réparations qui ont été faites sur les plans porteurs ont dû être très bénéfiques puisque le bateau a quasiment 100 % de ses possibilités.
Ils ont dominé la course du début à la fin.
Il y a une vraie gestion et il a sans doute eu moins de soucis que les autres. Ça joue beaucoup ça aussi, mécaniquement. En tout cas il a fait un sans-faute en trajectoire et là il bénéficie d’une trajectoire directe que les deux autres n’ont pas derrière puisqu’ils sont obligés de faire le tour de l’anticyclone des Açores.
Cette lutte avec Actual Leader pour la deuxième place est inattendue également…
C’est très bien. C’est vrai qu’Yves (Le Blévec) et Alex (Pella) savaient très bien qu’en vitesse, ils n’avaient pas de possibilité de lutter parce qu’ils décollent moins vite que les autres. Maintenant c’est un bateau très fiabilisé, qui n’a apparemment aucun souci. Je pense qu’il est en parfait état à part quelques petites bricoles après une navigation aussi longue. Structurellement, je n’ai pas eu d’échos par les skippers d’avaries mineures. Ça, c’est remarquable. Du coup, il est à la lutte encore avec Macif et rien n’est joué pour ces deux bateaux qui arriveront samedi dans la journée. On avait imaginé vendredi mais l’ETA se repousse un peu avec les derniers fichiers météos. On pense qu’ils arriveront à la mi-journée, samedi.
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